18 janvier 2025

La formation de Massy vient défier l’OMR

Ils sont six marcquois à avoir foulé le gazon du stade Jules-Ladoumègue. Autant dire que le club de Massy est proche de l’OMR ! Le club francilien est d’ailleurs né, comme le club marcquois, en 1971. Là s’arrête probablement la comparaison, car l’histoire des massicois est étoilée de multiples sélections en équipe de France, grâce à son centre de formation particulièrement reconnu dans le monde du rugby.
« Je connaissais Massy par les joueurs de Top 14 et Pro D2 que j’avais croisé, mais je n’y avais mis les pieds. J’en avais l’image d’un club qui faisait vraiment confiance à ses jeunes. A l’époque, on m’a recruté pour être celui qui amènerait de l’expérience sur
le terrain pour encadrer les jeunes », se souvient l’actuel conseiller du président, Julien Maréchal.

Le natif de St Amour (Jura), a porté les couleurs de Lons le Saunier, du Stade français, passé 7 saisons à Aurillac, avant de rejoindre le RCME. Il y a connu la Fédérale 1 et la Pro D2. En tant que joueur puis en qualité d’entraîneur. Car Massy, c’est aussi cet
ancien pensionnaire du rugby professionnel, avec trois montées : 2012, 2017 et 2022, deux titres, 2017 (Fédérale 1) et 2022 (Nationale). Mais surtout, quatre titres de champion de France en cadets, en 6 finales jouées (1994, 2001, 2004, 2005).
« En tant que joueur, j’ai découvert que derrière tout ça, il y avait un club avec une ville et beaucoup de cohésion. Et que les résultats de formation n’arrivaient pas comme ça. C’est un système organisé comme une famille autour du rugby.
Globalement, on a aujourd’hui 5000 personnes qui passent au club chaque semaine. Ce noyau d’interrelations fait la force de ce club. On a aujourd’hui tous les rugby (compétition, santé, à toucher…) et donc toute une vie sociale dans le club. La ville
est actuellement en pleine transformation, avec le centre Pompidou et la nouvelle gare RER. On est désormais à la croisée des chemins des entreprises, des écoles des transports, avec une population pluriethnique, de différentes tranches sociales : il y
a vraiment de tout dans ce club ! En fait, grâce aux valeurs de notre sport, la vision du club : école de rugby, école de la vie est vraiment fédératrice. » Fédératrice, formatrice et… Diablement efficace ! Voici une liste non exhaustive de noms que tous les amateurs de rugby connaissent : Pierre-Henri Azagoh, Léo Barré, Mathieu Bastareaud, Alexandre Bias, Daniel Bibi Biziwu, Yacouba Camara, Judicaël Cancoriet, Lester Etien, Arthur Joly, Sylvain Jonnet, Jordan Joseph, Davit Kubriashvili,
Grégory Lamboley, Sekou Macalou, Steve Malonga, Arnaud Marchois, Jean-Maurice Oulouma, Mike Tadjer, Cameron Woki, Karim Qadiri.

Impressionnant ! Car tous ont porté les couleurs de Massy dans leurs jeunes années. Parmis eux, il y a les purs massicois, nés en Ciel et Noir : Romain Millo-Chlusky, Arnaud Marchois et Jimmy
Marlu. Ce dernier est un peu un symbole : il est le premier à avoir été vraiment connu du grand public, à donner une nouvelle notoriété au club de l’Essonne.
Un tel passé et une philosophie clairement tournée vers le rugby qui développe l’individu mérite un avenir ambitieux. Le nouveau président du club, Philippe Lecuyer, est également PDG du groupe DEF, n°1 de la sécurité incendie en France.
Il porte un projet intitulé « la relance gagnante ». Ça pourrait presque être le titre du projet de jeu du Stade toulousain !
« Philippe Lécuyer est président depuis le 1er juillet dernier. Il a renforcé ces valeurs [évoquées plus haut, ndlr] au travers de son nouveau projet : on veut accompagner le joueur dans son développement social et sur son chemin de vie, jusqu’à sa reconversion professionnelle. Il y a un engagement fort et réciproque pour aller le plus loin possible dans ces deux axes, jusqu’à nos entreprises partenaires. Le but est de leur proposer des personnes avec un fort savoir être et des soft skills avérés. On
leur apporte de bons humains, pour travailler, et faire vivre dans leur entreprise les valeurs du rugby et du club. Le but étant de renforcer notre formation. Idéalement, avec quelques étoiles qui filent en équipe de France de temps en temps… » espère
vivement Julien Maréchal. Massy, sa formation, son jeu aéré, avait joué un mauvais tour aux marcquois lors du match allé. Cinq essais transformés contre deux (plus deux pénalités) pour les Jaune et Bleu. Une correction bonifiée que les hommes du transfuge massicois Morgan Champagne voudront forcément effacer au Stadium…

Stanislas Madej

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